Publié par L'équipe dans Guides le 2/04/2021 à 21:50
Souvent confondus par le grand public, le CBD et le THC, sont pourtant bien deux substances distinctes. Tandis que le CBD est considéré comme un élément bien-être et est légal, le THC est classé comme une drogue, ce qui rend son usage interdit dans de nombreux pays, dont la France et c'est cette molécule qui est recherchée lors d'un dépistage. Quelles sont donc les différences entre ces deux molécules de la même famille ?
Le CBD et le THC ont trois grands points communs. En effet, ce sont des molécules appartenant à la famille des cannabinoïdes, présents dans des variétés de chanvre. Ils ont tous les deux la particularité d’agir sur le système endocannabinoïde (SEC) de chaque être humain et mammifère. Et enfin, ils possèdent une composition chimique identique : 30 atomes d’hydrogène, 21 atomes de carbone et 2 atomes d’oxygènes.
Et pourtant, ils sont bien distincts au niveau de leur interaction avec les récepteurs du SEC et des effets provoqués. Tout réside dans la disposition d’un seul atome, qui varie du CBD au THC.
Le CBD que l’on appelle aussi cannabidiol, est la deuxième substance la plus présente dans le Cannabis Sativa, autrement dit le chanvre cultivé. C’est une molécule aux multiples vertus naturelles bien-être. Le cannabidiol n’engendre pas d’accoutumance ni d’effets psychotropes. Il se décline en plusieurs formes pour satisfaire le besoin de tous les utilisateurs. On retrouve : des huiles CBD, des infusions CBD, des e-liquides à vaper, des fleurs de cannabidiol, des cosmétiques…
Le THC ou tétra-hydrocannabinol, est le premier composé principale du chanvre. Sa concentration est plus ou moins élevée selon la variété de chanvre cultivé. Cette substance se retrouve en grande quantité dans ce que l’on appelle « le cannabis récréatif ». Le THC est connu pour avoir des propriétés psychoactives et provoquer des addictions. Ses modes de consommation les plus populaires sont le joint ou l’ingestion (space cake).
Le CBD agit de manière générale sur tout le réseau du SEC, c’est-à-dire aussi bien sur le système nerveux central que le système immunitaire. C’est pourquoi, on lui prodigue des actions naturelles anxiolytiques, anti-inflammatoires et relaxantes. Il va donc avoir un rôle de bien-être pour aider à réguler l’humeur, soulager les douleurs et les inflammations. Il est une bonne alternative naturelle pour calmer les petits maux du quotidien (douleurs musculaires, troubles du sommeil, problèmes cutanées, mal de tête…). Attention, il n’est pas un médicament, mais un simple complément alimentaire.
Le cannabidiol provoque très peu de risque d’effets secondaires. Ces derniers sont inoffensifs comme des troubles digestifs ou de la fatigue. Cependant, il est recommandé de veiller à ne pas faire d’interactions médicamenteuses qui s’avèrent, dans certains cas, dangereuses, car le CBD inhibe l’action de certaines enzymes.
Il faut savoir que le THC agit directement sur le récepteur CB1 du système endocannabinoïde qui régule le système nerveux central du corps. L’interaction entre le THC et le récepteur entraîne la libération de dopamine, la molécule du plaisir, suite au blocage de l’acide gamma-aminobutyrique. C’est pourquoi, les consommateurs de cannabis récréatif ressentent de l’euphorie, de la joie et ont l’impression de planer.
Par ailleurs, il faut souligner que l’action du THC pourrait être bénéfique pour les patients souffrant de nausées et de vomissements dûs aux traitements médicamenteux (notamment chimiothérapie) et permettrait de stimuler leur appétit.
Une consommation de THC a des conséquences diverses et nocives sur la santé, surtout pour les utilisateurs réguliers. En effet, il entraîne des pertes de mémoire, des palpitations, des psychoses ou encore des crises de paniques (connues aussi sous le terme de « bad trip »). Mais également, un temps de réponse réduit, des yeux rouges, des problèmes de coordination et une sécheresse de la bouche.
Sujet encore tabou, l’usage médical du THC et CBD n’est pas encore reconnu en France. Il existe à l’heure actuelle, seulement deux médicaments à base de THC et CBD qui sont autorisés et réglementés sur le territoire. Très peu utilisés, il s’agit du SATIVEX (prescrit pour des patients atteints de spasticités) et du MARINOL (pour les troubles neuropathiques).
Cependant, une expérimentation devait débuter à la fin du mois de mars, pour déterminer la place du cannabis thérapeutique en tant qu’alternative pour certaines pathologies. 3 000 personnes, atteintes de maladies graves comme la sclérose en plaque, seront traitées, pendant 2 ans, avec du cannabis sous forme d’huile par voie orale, de gélules, ou de fleurs séchées par vaporisation.
Une avancée majeure pour la France, qui reste à la traine face à ses voisins internationaux en terme d’usage de cannabis thérapeutique. En effet, celui-ci est déjà autorisé dans certains pays comme les États-Unis, la Suisse, le Canada, la Norvège ou encore l’Allemagne.
L’OMS considère le CBD comme complément bien-être et non pas comme une drogue. Il a été reconnu comme non toxique pour le santé. Ainsi, malgré de fortes controverses, la vente et l’utilisation de produits au cannabidiol sont parfaitement légales en France, tant qu’il n’y a pas plus de 0,2 % de THC. En revanche, il ne peut pas faire office de médicament ou de traitement thérapeutique.
Le THC est classé comme stupéfiant par la Commission des stupéfiants des Nations Unies (CND). Mais depuis l’automne 2020, il a été retiré du tableau IV, dans lequel il figurait aux côtés des opioïdes qui bénéficiaient de réglementations strictes. Cette décision historique est censée faciliter les études sur l’usage du cannabis à des fins médicales. De part ses actions psychoactives et son risque de dépendance, il est interdit de cultiver, consommer et vendre du cannabis avec une forte concentration de THC en France (plus de 0,2 %).
Si vous avez des questions sur les produits au CBD, nos conseillers se feront un plaisir de vous répondre !
01-84-60-19-25
Poster un commentaire